Albert Traoré, de nationalité ivoirienne, est le deuxième ingénieur à bord du Diego Star, propriété russe. Il est tombé dans le travail pour donner à sa famille une vie meilleure aux dépens de ne jamais les voir, il ayant manqué l’expérience des années formatrices de son fils maintenant âgé de dix-sept ans, qu’il ne connaît pas vraiment. Le navire lui-même a été mal géré par la compagnie, eux qui sont conscients de son statut en ruine, mais qui ne sont pas disposés à faire les réparations nécessaires dans la nature corrompue de la société. Le navire vient d’accoster au Québec en plein hiver et l’équipage n’a pas été payé en deux mois, le moteur du navire tombe en panne à cause de cette mauvaise gestion et de cette corruption. Contre les menaces de la compagnie de dire que les problèmes de moteur étaient humains causés par l’équipe de Traoré et donc le navire étant envoyé sur son chemin sans surveillance, Traoré, sentant que le système fonctionnera en sa faveur et celle de ses hommes, décide de dire aux autorités canadiennes la vérité qui, selon lui, fera en sorte que la compagnie devra non seulement faire les réparations nécessaires avant de quitter le port, mais qu’elle sera payée dans le processus. La compagnie doit payer la chambre et la pension pour les marins pendant qu’ils sont au port, Traoré affecté au petit appartement de Fanny Ouellette, une mère célibataire en difficulté à Jérémie. Travaillant à la cafétéria du chantier naval, Fanny n’est pas seulement confrontée à des difficultés financières - la raison pour laquelle elle a pris un marin - mais la vie générale lutte pour essayer de trouver un équilibre en étant le seul soutien de famille, une mère présente et avoir du temps libre, Elle qui sent que la vie ne cesse de lui tomber dessus. Traoré et Fanny finissent par combler certains besoins manquants dans la vie de l’autre, qui pendant son séjour au Québec peuvent être menacés par ses problèmes continus avec la compagnie et les problèmes émergents avec ses compagnons de bord qui travaillent uniquement pour leur propre survie individuelle.